Comment dire...

Comment dire... est le titre d'un projet de pièce que nous travaillons à partir d'une sélection d’extraits choisis dans le répertoire contemporain : Samuel Beckett, Denise Bonal, Marine Auriol, Henri Bornstein, Ronan Mancec, Frédéric Béchet et Albert Camus.

Ce projet est le fruit d’un processus de création collectif qui s’est tissé depuis le mois de novembre, au fil des rencontres et expériences artistiques proposées :

— La première rencontre fut celle, pendant le festival Instants Fertiles #7, avec l’univers de Violaine Lochu qui "explore la voix comme vecteur de rencontre et de métamorphose". De cette rencontre nous avons travaillé sur la création de créatures sonores selon un processus immersif qui part de l’écoute pour aller vers la composition d’un "joït".

« Le "joït" (chant traditionnel sami) est une mélodie courte, composée de quelques mots ou de vocalises, chantée à plusieurs reprises. Plus qu’une chanson c’est un moyen d’accéder à d’autres modes d’existence. La mélodie, le rythme, le timbre cherchent à capter une vibration : on ne chante pas à propos d’un individu, d’un animal, d’une plante, d’un phénomène, on le "devient" ». Violaine Lochu, Animal K, à propos du spectacle Johtolat

La créature sonore est un "joït" théâtral. Certains "joït" ont été présentés sous forme de performance en levée de rideau du spectacle Johtolat lors du festival Instants Fertiles #7.

En écoute un extrait des "joït", accompagné des visuels et des textes, productions de l'atelier :

— La seconde rencontre fut celle avec l’univers d’Emmanuelle Huynh, chorégraphe en résidence à Saint-Nazaire qui a présenté Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes, une installation et des performances restituant une vision sensible de la Ville prise entre forces naturelles et puissance industrielle.

— La troisième rencontre fut celle avec Une histoire que tu connais déjà, lecture électroradiophonique écrite par Frédéric Béchet et jouée par Delphine Lamand, Frédéric Béchet et Christophe Havard lors du temps fort Coïncidences.

Le rythme, le rapport au sensible et la métamorphose sont au cœur du processus de Comment
dire... Comment dire... le désir, l’amour, la mort, l’absurdité du monde, comment faire dire le théâtre.

En écoute, un extrait du travail en cours - Comment dire de Samuel Beckett :