Rendez-vous
Mar. 3 déc. / 19h
Saint-Nazaire, Théâtre Jean Bart
Théâtre Jean Bart
Instants Fertiles / La création musicale au plateau
Sokkyo
Shiro Daïmon : danse - François Rossé : piano
En co-réalisation avec le conservatoire de Saint-Nazaire.
Danseur, acteur, musicien, chanteur, mime, poète, fusionnant les techniques du nô, du kabuki et de la danse contemporaine dans des rituels étranges et hypnotiques, Shiro Daimon aime rencontrer les meilleurs improvisateurs. Après Steve Lacy ou Bernard Lubat, il invite le compositeur et improvisateur de génie François Rossé dont le jeu pianistique a l’énergie d’une danse intérieure savante et sauvage.
« Pour le danseur et pour le musicien, l’art de l’improvisation se négocie avec l’espace et le temps dans le mouvement des mémoires et des impulsions de l’instant confrontées. Si la musique est un art s’appuyant sur la matière acoustique, celle-ci est tributaire du geste et de l’impulsion psychique en amont. En ce sens les deux arts relèvent de la chorégraphie... l’espace corporel et environnemental pour le danseur, mais aussi la dimension corporelle dans l’espace instrumental pour le musicien. Le musicien et le danseur sont donc aptes à pouvoir produire une véritable fusion, cela a été historiquement et en maints lieux le cas. L’improvisation est à l’écriture ce que le liquide peut être au solide. Elle permet aux protagonistes de s’infiltrer immédiatement dans tous les espaces expressifs impromptus, elle permet par son adaptabilité immédiate les rencontres les plus imprévues les plus délicates voire quasiment impossibles dans le cas de l’exclusivité d’une écriture.
Ici l’Orient du Japon se noue avec l’Occident européen. Certes Shiro Daimon, fondamentalement polyculturel, connaît parfaitement les deux mondes. De mon côté, les rencontres avec Olivier Messiaen, Susumu Yoshida et de nombreux musiciens japonais venus étudier en France et depuis mes voyages au Japon il y a quelques années, cette région du monde est très présente en très forte sympathie dans mon esprit.
Sokkyo résume tout cela, l’imprévu d’une rencontre active entre deux mondes de mémoires, entre deux arts somme toutes proches. Les extrêmes se touchent, entre les silences dansés et musicaux jusqu’aux culminations des énergies férocement déployées mais l’humour n’est toutefois pas totalement écarté de la dramaturgie non plus. Sokkyo est une sorte de théâtre à vif, à l’échelle humaine jusqu’à sa limite. » François Rossé
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