Une exploration sonore entre Saint-Nazaire et la Brière

Balthazar Daninos et Mickaël Chouquet font partie du groupe n+1, un groupe de recherche, qui au théâtre comme à la ville, aime se poser des questions trop grandes pour lui. Depuis un certain temps maintenant, ils travaillent à comprendre comment reprendre la main sur l’action. Après avoir passé des mois à travailler isolés dans leur laboratoire souterrain, ils décident d’en sortir pour se confronter à un terrain, à l’exploration d’un territoire.

« Nous avions l’intuition, sans trop bien savoir pourquoi, que cette exploration devait se faire par le son. Par l’écoute. L’écoute comme action initiale. Et pour mener à bien cette exploration nous avions besoin d’un guide, Athénor nous a présenté Christophe Havard. Christophe Havard est l’amoureux d’une pratique que l’on appelle en anglais le Field Recording que l’on pourrait traduire en français par enregistrement de terrain ou de paysage sonore. Le travail de paysage sonore, c’est tout à coup se mettre à l’écoute de toutes ces voix mélangées qui font la polyphonie du quotidien, quel qu’il soit. Ce qui vient contrarier un mouvement qui est devenu une évidence convenue pour nous tous : celle d’isoler un sujet ou un évènement pour mieux le comprendre. Alors qu'au contraire Le paysage sonore révèle que l'action n’est jamais isolée, qu'elle est toujours prise dans un ensemble de relations entre les personnes, le reste du vivant, les choses ; qu’elle n’existe que comme contexte. Alors, tous les trois, nous sommes partis quelques jours en exploration, entre Saint-Nazaire et les marais de la Brière, à l’écoute de cette aventure collective, polyphonique et vivante. ».