Résidences et Projets
Le paysage, l'homme et l'animal
Mattieu Delaunay - cie Atelier de papier
Mattieu Delaunay a été invité à développer un travail de création sonore à partir de l’écoute de l’environnement et de la relation de l’homme à l’animal, qu’il soit dans les prés ou dans nos assiettes !
«C’est en traversant des paysages, en rencontrant ceux et celles qui l’habitent que sont apparues la complexité et la poésie des lignes que dessinent les relations entre les humains et les animaux. Plus précisément, les relations de celles et ceux qui côtoient l’animal vivant puis mort, dans son environnement. Il s’agit d’histoires d’humains et d’animaux dans un cadre social, culturel et économique déterminé, celui du milieu de l’élevage dans notre société. Il s’agit de paysages, de lumières, d’ambiances, d’interactions entre des environnements, de gestes, de regards, de récits, de bruits, de ce qui fait territoire.» Mattieu Delaunay
Rencontres, collectes, micro-événements imaginés dans les villages et avec les partenaires ont jalonné les résidences : promenades, performances et écoutes dans les paysages, chez les habitants, dans les fermes, les commerces, les médiathèques, les écoles... Autant de moments qui ont permis également de se croiser avec les autres artistes impliqués dans le processus de Transhumances sonores sur le territoire - Jean-François Vrod et l'ensemble InSitu.
Un maillage avec le territoire véhiculé aussi par le Son'Art, caravane aménagée en studio d'enregistrement et salon d'écoute : espace mobile de travail pour les artistes, de rencontre avec les habitants, d'invitation publique pour l'écoute de mini-concerts et de pièces en quadriphonie.
Paysages sonores, portraits d’éleveurs, créations phonographiques ont été réalisés au fur et à mesure, jusqu'à la création en juin 2019 de 180°, concert radiophonique dans le paysage.
À l'écoute :
Portraits sonores d'éleveurs réalisés par Mattieu Delaunay
avec la complicité de Cécile Liège et Raphaël Dalaine
«Arpenter les paysages, traverser les champs, parcourir les fermes, s’accouder à la table à découper, écouter et enregistrer ces univers sonores, tenter de capter des moments inouïs... Rencontrer, échanger, avec l’inconnu pour qu’il devienne reconnu, enregistrer des souvenirs, des façons de faire, des façons d’être, des histoires de bêtes et d’humains, de relations et de conflits... Observer les gestes, les déplacements du quotidien, ceux qui marquent les temps et produisent des mouvements... Écouter les timbres, les harmonies des lieux, de ceux qui l’habitent, s’accorder sur les mots à dire, entendre les phrases qui chantent, trouver les intentions... Transcrire les matériaux récoltés en phrases, en récits... s’inventer des chroniques du réel tirées de mémoires...» Mattieu Delaunay