Pour cette nouvelle saison, le CHATS s’élabore au départ comme une petite fiction, une sorte d’histoire qui s’articule autour de problématiques de recherche qui sont amenées à se croiser, à communiquer, à s’enrichir mutuellement. Ainsi s’est constitué pour cette nouvelle saison un collectif d’artistes, accueillis en résidence dans les laboratoires, en proximité et dans la vie quotidienne des scientifiques. C’est au coeur de ces « LABOS# » que s’élaboreront des processus faisant émerger des créations qui pourront s’épanouir au contact des classes engagées dans le CHATS.
Du temps de l’action… à la mémoire du geste
Du geste au mécanisme, de la machine au noeud, de la mémoire au temps, du langage à la pensée, l’action nous entraîne dans un tourbillon d’images et permet à nouveau de décloisonner disciplines scientifiques et territoires artistiques pour construire un horizon : celui de l’action, tantôt poétique, tantôt pragmatique, toujours inconnu. Se dessine alors un vaste projet artistique dans lequel sont investis des imaginaires, des univers, des artistes, des langages et des disciplines divers, tous reliés dans et par le CHATS, qui dévoile ainsi toutes ses potentialités en rassemblant cette diversité, qu’il partage avec les différents partenaires et jeunes engagés dans le projet.
Différents pôles artistiques ont émergé cette année, investissant plusieurs langages et horizons qui sont amenés à s’épanouir dans des établissements scolaires :
– Le collectif des N+1 collabore avec Athénor depuis plusieurs années autour de ces questions arts et sciences. Cette année, au fil de leurs résidence au laboratoire de mathématiques Jean Leray et de leurs rencontres avec une classe de l’école La Jonelière et une classe de l’école du Plessis-Cellier, ils exploreront le champ de l’ « action ».
– Une recherche se prolongera autour des paysages sonores, des nouvelles écritures du son et de la mémoire sonore, vis à vis d’un geste artistique, menée par les compositeurs-électroacousticiens Arturo Gervasoni et Philippe Le Goff, qui les conduira dans trois classes de l’école Dervallières-Chézine et au Lycée Livet à Nantes, au lycée expérimental de Saint-Nazaire, ainsi que dans l’école primaire Paul Fort à Saint-Brévin, en partenariat avec le Conservatoire de Musique de Nantes et l’IRCCyN.
– Les musiciens Aurélie Maisonneuve (voix), Martine Altenburger (violoncelle), Philippe Foch et Toma Gouband (percussions) mènent une recherche autour de la notion du temps, de sa perception intime et collective en lien, entre autres, avec la toute petite enfance. Leur réflexion et leur création pourra être partagée dans deux classes de l’école des Plantes, en lien avec une classe de 6e du collège du Breil, et dans les écoles nazairiennes Marie Curie et Jean Jaurès.
– Anthony Taillard et Rasim Biyikli , artistes du Studio d’en Haut, ont commencé avec le collège Louise Michel et le lycée Albert Chassagne de Paimboeuf un travail avec l’objet, la machine, ses langages et ses rouages. De la même façon, le scénographe plasticien Jean-Pierre Larroche de la Compagnie Les Ateliers du spectacle propose à des élèves en Première du lycée professionnel Brossaud Blancho de développer un regard poétique et mécanique sur l’homme et la machine.