Les élèves des écoles Aimé Césaire et du Plessis Cellier ont mis le doigt dans l’engrenage avec Philippe Deniard, chercheur à l’IMN, Institut des Matériaux de Nantes.
Mettre le doigt dans un engrenage c’est se faire happer dans un mouvement qui se transmet plus loin et plus ou moins vite. Grâce aux creux et bosses de l’engrenage, les roues tournent ! Mais sans moteur, pas de mouvement. Sachant que le moteur sur un vélo c’est l’humain : pédalons, pédalons, pour avancer ! Si on regarde de plus près, nos pieds actionnent un mouvement qui se transmet grâce aux pédales puis à un engrenage composé d’une chaine et de roues pour que l’on puisse rouler. Mais le vélo tel qu’on l’imagine a t-il toujours existé ? Et bien non. Car la chaine qui permet la transmission du mouvement n’a été inventée qu’en 1889. Avant, le vélo ne roulait que grâce à la poussée de nos pieds sur le sol, personne ne pouvait s’imaginer pouvoir tenir l’équilibre sur ces roues et pourtant…Imaginez-vous assis à califourchon sur une poutre de bois réunissant deux roues, et c’est tout. Fatiguant, n’est-ce pas ? À réfléchir, ce vélocipède, aussi appelé draisienne, breveté en 1818, n’est autre que le reflet d’une invention de son temps. « Monsieur Karl Drais ne connaissait pas tout ce que l’on sait en 2014, c’est évident. » Car être chercheur c’est finalement utiliser tout ce que l’on sait et toutes les matières que l’on maitrise, extraire les savoirs du passé, s’intéresser aux besoins du futur pour finalement trouver. De l’engrenage à la réflexion sur l’innovation, on peut dire que la pensée s’est elle aussi mise en mouvement.
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Rédaction : Gina Di Orio