Au bout d’un long couloir, voilà donc le fameux laboratoire de l’Institut de Recherche en Communications et Cybernétique de Nantes. 267 chercheurs fourmillent au sein de 9 équipes de recherche, ce qui en fait un laboratoire conséquent, dit-on.
Ici, ce qui préoccupe la majorité des chercheurs c’est le temps. Non pas qu’ils le gagnent, s’apprêtent à ne pas le perdre ou qu’ils lui courent après. Non, le temps qu’il y a entre l’action d’une commande, le calcul et sa réponse, voilà ce qui les intéresse. Le temps de la communication, le temps d’un message entre la pédale et le freinage, entre l’action et la réaction, en effet, c’est important. Ici, tous s’attèlent à ce qu’il soit optimisé et hautement précis, qu’il réponde à des contraintes de temps réel dur, pour créer des systèmes de contrôle autonome. « Finalement, en automatique, nous forçons des objets à se comporter comme on le voudrait en travaillant sur des modèles informatiques et en raisonnant sur ces modèles en utilisant la théorie des systèmes et des signaux » confie Jean-Jacques Loiseau, chercheur. Dans ce grand garage, hangar à recherches, le simulateur de conduite nous plonge concrètement dans le vif du sujet. Grâce à ce dernier, les chercheurs épaulés de psychologues étudient le comportement du conducteur pour tester l’aide à la conduite. Tandis qu’un peu plus loin, la star de ces lieux se réveille peu à peu : Bonjour Nao ! Le petit robot humanoïde autonome et programmable nous salue bien bas et enfile la robe qu’une créatrice nantaise lui a tout dernièrement confectionnée. Retour en enfance et à la fois bond dans le futur, on se prend à rêver d’un avenir hautement technologique.
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Visite de l’IRCCyN par les élèves du Lycée Livet le 5 décembre 2013.
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Rédaction + photos : Gina Di Orio
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