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Saison 2015-2016
Le réveil du CHATS….à l’aube de l’action
21 septembre 2015
A l’heure où l’automne était invité à remplacer les douceurs estivales, le CHATS s’est à nouveau manifesté, s’emparant de nous pour nous projeter dans son univers, où jaillissent expériences, échanges et regards croisés pour initier à la fois création et curiosité partagées.
Quelle histoire le CHATS va-t-il nous faire tisser cette année, vers quels chemins et quels méandres de la pensée va-t-il nous conduire, ensemble, scientifiques, artistes, enseignants et élèves ?
Le CHATS a donc ressurgi, en ce 21 et 22 septembre 2015, sous forme de workshops, de Saint-Nazaire à Nantes, espace-temps d’échanges et de rencontres pour tenter de dessiner un parcours commun. Le premier workshop a rassemblé les artistes du collectif des N+1 des Ateliers du spectacle, Jean-Pierre Larroche, Léo Larroche, Balthazar Daninos, et l’électroacousticien et directeur du Césare Philippe Le Goff. Cette rencontre a été l’occasion pour ces artistes fidèles aux aventures du CHATS de partager leurs projets, qui ont pour vocation de s’étendre sur les territoires artistiques et scientifiques de « l’action ».
Du geste au mécanisme, de la machine au nœud, de la mémoire au temps, du langage à la pensée, l’action nous entraîne dans un tourbillon d’images et permet à nouveau de décloisonner disciplines scientifiques et territoires artistiques pour construire un horizon : celui de l’action, tantôt poétique, tantôt pragmatique., toujours inconnu.
L’exploration artistique des potentialités de l’action a ensuite été partagée avec les mathématiciens du Laboratoire de mathématiques Jean Leray de Nantes, au cours d’un second workshop. Cette rencontre a fait à nouveau se croiser l’art et la science, pour un enrichissement mutuel et continu, autour du langage et des mots, auxquels sont attachés les scientifiques au même titre que les artistes. Chacun a pu se retrouver autour des mots : « spectre », « mécanisme », « trajectoire »… Définitions et paroles croisées ont permis de construire un univers paradigmatique, où art et science se transforment, pour proposer un nouveau regard sur le monde, inspiré et créatif. A l’invitation des artistes, les scientifiques ont pu débattre sur le vocabulaire affectif qu’ils attribuent à leurs opérations mathématiques… évoquant un « joli théorème », une « démonstration élégante », ou encore un « objet sauvage ».
Ces workshops ont donc réveillé le CHATS, illuminé par l’action, faisant à nouveau s’engager scientifiques et artistes dans une réflexion sur ce qu’agir veut dire, mais surtout sur ce que veut dire agir et penser ensemble, dans un processus de création croisée et partagée.
Les partenaires du CHATS
Inscrit sur la durée et dans différents territoires, le CHATS s’est façonné dans le temps et rassemble aujourd’hui de nombreux partenaires fédérés autour de ce projet commun:
Les partenaires institutionnels
L’Université de Nantes avec :
– Le laboratoire de mathématiques Jean Leray – chercheurs, doctorants et étudiants
– L’IRCCYN / LINA- chercheurs
– Le CEISAM – chercheurs, doctorants et étudiants
La ville de Saint-Nazaire – services Culture, Education
La ville de Nantes – service Culture et le Séquoia, service Education
Le Conseil Régional
Le Conseil Départemental
La Direction Régionale des Pays de la Loire
Des spectacles en écho avec la saison 15-16
Les LABOS# et les petits labos# pourront alimenter leur processus avec des démarches d’autres artistes à travers des spectacles et des événements programmés par Athénor dans la saison du CHATS:
– Tempus ! Tempus est une aventure de recherche et de création sur le temps, menée par la chanteuse Aurélie Maisonneuve avec trois musiciens complices. Cette aventure mènera à trois variations, trois duos voix et instruments A trois variations sonores autour du temps, trois spectacles Le temps des origines Le temps présent Le temps à venir : De l’instant à la durée, du point à la ligne, de la traversée au balancement, la déclinaison de ces duos se nourrit de la relation si riche du tout-petit au temps. Aurélie Maisonneuve (chanteuse) avec Martine Altemburger (violoncelle) , Toma Gouband(percussions), Philippe Foch (percussion)
Programmé les 2 et 3 octobre 2015 et du 28 au 30 mai 2016 à Athénor, Saint-Nazaire
– Badavlan ! Théâtre, corps et matière. « Sur la scène de cet atelier, un homme et une femme vont se livrer à toutes sortes d’expériences de physique poétique appliquées à la chute. La chute, manifestation implacable de la Pesanteur, sera au coeur de leurs tentatives de résister à cette puissance d’écrasement à l’oeuvre. Pour en savoir plus long sur ce qui nous menace, ça va tomber ! Corps, pensée, matière, seront mis à l’épreuve. » Pierre Meunier
Programmé les 3 et 4 mars 2016 à la Salle Jacques Brel de Saint-Nazaire
– Apertures « Entendre le geste et voir le son ! Cette installation est une sculpture sonore donnée à explorer où toute une palette de scènesdistinctes est proposée, offrant la possibilité de découvrir et de jouer d’autant de situations musicales différentes. Chaque scène est un nouvel univers sonore : matières concrètes à manipuler, extraits de pièces électroacoustiques » Mathieu Chamagne –
Du 15 au 20 mars 2016 à Athénor
– L’hameçon « Trois hommes sur un plateau. Ils vont, viennent, agissent, manipulent. Ils sont comme des pêcheurs sur un bateau la nuit : ils ont des tâches à accomplir. Chaque déplacement, chaque geste, est en relation avec le paysage sonore et la lumière. L’espace se transforme, devient brumeux ou au contraire prend des reliefs aux angles vifs, devient abstrait, vaste ou intime, au fil des actions des hommes. Cette création sonore et gestuelle joue avec les nouvelles technologies sans déjouer l’art du numérique » Jean-Léon Pallandre – Programmé le 24 et 25 février 2016 à la Salle Jacques Brel de Saint-Nazaire
– Je te souviens « Si l’oubli n’existait pas, nous ne serions plus qu’un objet abstrait et déshumanisé, un archivage mémoriel, un dossier informatique au goût du jour, un disque dur qui existerait le temps d’une vie avant de finir misérablement dans une déchetterie. Cette création est née de Souviens-moi d’Yves Pagès avec l’envie irrépressible de créer un spectacle autour d’un trésor humain, la mémoire collective et la mémoire intime, deux espaces-temps de trous, tours, troubles et détours » Benoît Bradel –
Programmé le 13 janvier 2016 au Théâtre Jean Bart à Saint-Marc
Le CH.A.T.S, une réussite scientifiquement prouvée
On pensait art et rêvait science dans le quartier de la création ce jeudi 24 et vendredi 25 avril. Trois lycées, trois collèges et cinq écoles primaires de Nantes et de Saint-Nazaire ont investi les salles de classes du lycée de la Joliverie le temps de ces deux jours, afin de mettre en lumière tous leurs projets réalisés dans le cadre du CH.A.T.S (Chantier Art, Technologie et Sciences). Deux jours de découvertes qui furent ponctués par des expériences, des représentations théâtrales et des performances artistiques.
Des expériences des plus poétiques aux démonstrations les plus techniques, les ateliers Arts et Science promettaient un riche programme. Deux jours durant lesquels les élèves ont mis a profit leurs connaissances dans des projets visant à sensibiliser un plus grand nombre de personnes au rapport art/science. Chacun à leur manière, les établissements scolaires ont abordé le sujet en toute harmonie. De l’utilisation de couleurs, au principe de fonctionnement de l’engrenage, en passant par une discussion robotique, à la fabrication de plastique biodégradable…, tous, les plus « petits » comme les plus « grands », se sont adonnés à des expérimentations scientifiques d’un côté et des démonstrations artistiques de l’autre.
On se bouscule dans les couloirs car on ne veut pas perdre une miette de tout ce qui se passe. Âgés de six à dix ans, des petits curieux s’étonnent de voir apparaître sous leur nez du plastique rouge biodégradable fabriqué à partir d’eau, de maïzena, de glycérol et de colorant alimentaire. Les questions fusent et la magie du CH.A.T.S opère : les élèves échangent entre eux dans un vocabulaire ponctué de mots scientifiques et complexes, et s’unissent pour ne former qu’une seule petite troupe de scientifiques et techniciens ! Dans les salles d’à côté, des « Eureka, j’ai trouvé ! » surgissent. Quand certain vous explique comment faire une toupie multicolore, d’autres manipulent des gélatines de toutes les couleurs, sous le regard fière de leurs professeurs.
Ce CH.A.T.S a su ainsi attirer l’attention d’élèves en âge d’apprendre à écrire, à passer le bac de français, le tout dans une harmonie complète. Professeurs, chercheurs, intervenant, tous terminent cette édition 2014 avec l’envie de recommencer l’année prochaine, afin d’explorer de nouvelles perspectives pour les arts, la technologie et la science.
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Par Emmanuelle Bézières
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Une histoire de bulbe dans les jardins de l’école Jean-Jaurès
On joue les apprentis jardiniers à l’école Jean-Jaurès ! Accompagnés par le soleil, le vent et la pluie, les jeunes élèves se sont amusés à faire pousser des bulbes, qui arborent aujourd’hui leurs jolies couleurs estivales.
Crocus, tulipe, freesia, jacinthe, toutes ces fleurs ont un point commun. Toutes, ont jailli d’un petit oignon planté et resté sous la terre environ quatre mois. Il faut être patient avec la nature.
« A l’endroit, à l’envers, dans la nuit, en plein jour, je plante ». Et c’est ainsi qu’armer de leurs gants – car oui, les bulbes piquent – ces jardiniers en herbe ont planté plus d’une dizaine de bulbes dans différentes situations. A l’endroit, la tige poussera normalement, mais à l’envers, y arrivera t’elle ? Et dans le noir, à quoi ressemblera la fleur ? Sera-elle aussi colorée que celle qui a poussé à la lumière ? De toutes ces questions, ces jeunes élèves en connaissent la réponse exacte. A l’envers, la tige ne pouvant pousser, ils ont pu remarquer qu’un « bébé bulbe » est apparu sur le dessus permettant à une nouvelle tige de pousser. Dans le noir, la tige n’est pas verte mais blanche et la fleur très pâle, due au manque de la lumière qui active habituellement la chlorophylle des végétaux.
A l’occasion du CH.A.T.S, rythmés par le son de la guitare de leur professeur, ces jeunes élèves se sont mises en scène dans un décor végétal. L’histoire des bulbes prend alors une toute autre forme, artistique et non scientifique cette fois.
Quatre mois de patience, de soleil, de vent et de pluie, et nous voilà emportés dans un tourbillon de pétales. On s’étonnera de la qualité des représentations théâtrales et musicales, jouées avec entrain, joie et simplicité, de ces jeunes pousses !
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Par Emmanuelle Bézières
Au collège Debussy, pleine préparation
Lors de l’atelier du 11 avril au collège Debussy, la performance s’affine.
Alain Fournier : jeux de lumières
Le 10 avril, les élèves de l’école Alain Fournier s’entrainent à leur pièce et travaillent leur jeux avec la lumière.
La matérialisation de la pensée à la Joliverie
« Si les objets parlaient, peut-être qu’ils raconteraient cela ». Une hypothèse utopique qui laisse pourtant deviner que quelque chose se prépare. Et si les élèves leur donnaient la parole le temps d’une expérience ?
Robe « seconde peau », le lotus, la fleur de mémoire ou encore la montre « 123 », pas facile de comprendre de quoi il s’agit au premier abord. Ces objets aux noms plus au moins évocateurs sont à l’origine des théories et des observations scientifiques qui animent les ateliers de la Joliverie. Le matériel et l’immatériel, quelle est la limite ?
Imaginons que ces objets puissent exprimer leurs pensées, cela vaut la peine d’y croire un instant. Et si la pensée de l’objet se liait à la nôtre, celle qui « nous fait remarquer des choses que l’on peut voir mais auxquelles on ne pense pas », qu’adviendrait-il de nos gestes et de notre rapport au corps ? Comment matérialiser toutes ces activités d’esprit qui ne se voient pas mais qui existent ? « Ondule, s’affole, jusqu’à, se briser, sa tête, chute […] le corps devenu, ligne rompue », accordant chaque réplique à un fait et geste, les élèves s’adonnent à toutes sortes de tentatives, mais concrétiser une pensée ce n’est pas chose facile ! L’important n’est pas tant de comprendre ce qu’ils sont en train de faire, mais la sensation singulière qu’ils transmettent au public.
On s’imagine finalement que les pensées, « volent, se brassent, et viennent de partout » ; qu’elles tournent et tournent encore comme emportées dans un tourbillon de folie. Attention de ne pas s’égarer tout de même.
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Atelier du 4 avril au Lycée de la Joliverie
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Rédaction : Emmanuelle Bézières